L’artiste qui parlait aux couleurs
Au cœur du village de Rougemont, une petite maison blanche entourée d’arbres et de vivaces, invite le passant à y faire un arrêt. À l’intérieur, des toiles « couleurrées » éclaboussent l’œil et invitent le visiteur à faire connaissance avec les œuvres de l’artiste peintre Lise Rose.
Native de Montréal, mais dorénavant citoyenne de Rougemont depuis 2004, l’artiste-peintre Lise Rose a choisi cette petite municipalité de la Montérégie pour en faire à la fois sa résidence et son lieu de création.
« Rougemont, c’est dans la famille, affirme-t-elle. Ma sœur habitait déjà au village quand un jour, elle m’invita à venir demeurer dans la même résidence qu’elle. Sachant que la maison comptait deux logements, la cohabitation s’avéra aisée. »
Mais rapidement, la passion frappa à la porte de la maison de la rue Principale et Lise prit possession de la totalité de la résidence. Le second étage conserva sa raison d’être tandis que le logement du niveau de la rue à la fois lieu de création et galerie d’art.

Une galerie d’art haute en « couleurrs »
Lise Rose a aménagé son environnement créatif afin d’y recréer une ambiance abritant « de bonnes vibes ». « J’aime parler et échanger avec les visiteurs. J’ai conçu cette galerie d’art avec en tête, l’idée d’en faire un lieu d’échanges. »
Bien que la galerie attire son lot de visiteurs réguliers, c’est lors des Weekends gourmands que le rez-de-chaussée de la petite maison blanche est envahi. Les visiteurs viennent de partout et ils sont curieux de découvrir la démarche artistique de l’artiste.

L’exposition « couleurré »
En reprise, alors que la pandémie a un brin chamboulé la vie de l’artiste peintre, la seconde partie de l’exposition : COULEURRER, en hommage à la mère de Lise ROSE. « J’avais 5 ans lorsque ma mère m’initia au bonheur de “couleurrer”. Ce mot, je l’adorais. Il était plein d’images et de magie. Ce québécisme appartient aux générations précédentes. Un jour, on nous a corrigés. Il fallait dire “colorier”. Mot que je trouve très terne (une déviante déprimante du mot COLOR). Rose Rose, ma mère, est décédée en 1981. Lorsque je pense à elle, le mot “couleurrer” reste, à jamais, un doux souvenir. »
Il va de soi qu’avec un tel titre d’exposition, on retrouve beaucoup de couleurs dans les œuvres de Lise Rose. « C’est à la fois figuratif et abstrait. Dans la couleur, on y retrouve aussi des personnes qui posent et bientôt, ce seront des félins. » « Couleurrer », c’est aussi un portrait de 50 ans de vie de la famille Rose, du frère Paul ainsi que de Rose, la mère tant aimée.
« Maman m’a tant fait aimer peindre et jouer avec les couleurs. “Couleurrer”, c’est un hommage que je lui rends. »
On peut visiter la galerie d’art Lise Rose gratuitement. En raison de la pandémie, les règles sanitaires s’appliquent : masque obligatoire, distanciation (6 pieds) et désinfectant pour les mains (disponible sur place). On conseille aux visiteurs de vérifier les heures d’ouverture sur le site web ou tout simplement d’appeler à la galerie.